En dernière année de Bachelor de journalisme plurimédia à l’EFJ Bordeaux, j’ai intégré la rédaction de Mediabask pendant six mois. Composé de différentes branches et de plusieurs supports, le média couvre une zone géographique bien délimitée : le Pays Basque.

Sommaire :

  • C’est quoi Mediabask ?
  • Mes missions. Le vlog.
  • Radio, podcast… Le numérique bouscule le traitement de l’information
  • Comment recueillir un témoignage délicat 
  • Couvrir la foire au jambon, en images
  • Annexes : mes réalisations
  • Remerciements

C’est quoi Mediabask ?

Mes missions en vidéo

Radio, podcast… Le numérique à Mediabask

Déjà présent sur le web (en deux langues) et à l’écrit, Mediabask développe le support audio à travers des podcasts et une radio, marquant l’impact du numérique et son évolution au sein du média. Oihana Daguerre, cheffe de rubrique radio à Mediabask évoque l’évolution du numérique et sa nécessité dans le traitement de l’information.

Comment recueillir un témoignage délicat 

Les plaintes commençaient à affluer sur le bureau du procureur de Pau concernant des affaires de violences physiques et sexuelles par des anciens élèves de l’établissement Notre Dame de Bétharram situé dans le Béarn. Je suis partie à la rencontre d’un plaignant basque afin de recueillir son histoire et sa version des faits. 

Fin janvier, des anciens élèves d’un établissement catholique du Béarn, Notre Dame de Bétharram échangent à travers un groupe Facebook sur leurs années passées là-bas et découvrent que les mauvais moments sont beaucoup plus fréquents que les bons pour la plupart d’entres eux. Violences physiques, agressions sexuelles, viols, les témoignages affluent. Alain Esquerre, ancien élève, créateur du groupe sur le réseau social, décide de rassembler ces déclarations et de les porter devant la justice. 

Frères de département, le Béarn et le Pays basque se collent mais, à Mediabask la frontière est visible et la ligne éditoriale claire : il faut qu’un lien existe entre le sujet et notre territoire. La question est alors simple : parmi tous les élèves qui ont vécu ses violences dans l’établissement, connu dans tout le Sud Ouest pour sa rigueur et ses résultats, y a-t-il des Basques ?

Après un appel avec celui devenu porte-parole des victimes, Alain Esquerre, j’apprends qu’il en a effectivement trois. Si l’un ne souhaite pas s’exprimer sur cette affaire, le second est en déplacement sur le continent africain. Le troisième dit oui. Rendez-vous organisé, je prépare méticuleusement mes questions en prenant conscience de l’enjeu. Pas question de le mettre mal à l’aise, attention à l’utilisation des bons termes, juridiques ou sexuels, et surtout il faut que je sois à l’écoute, sans le presser ni l’interrompre. Quelques heures avant ledit rendez-vous, je fais relire et valider mes questions à ma tutrice qui est également la rédactrice en chef.

Anatomie d’une rencontre 

Lors de notre rencontre, je prends le temps de lui poser les questions liées à l’anonymat : puis-je inscrire ton prénom ? Ton métier ? Ta ville ? S’il répond négativement aux précédentes interrogations, il accepte que je dise qu’il est Basque. 

Puis, dans un premier temps, je le laisse me raconter son histoire comme il l’entend, en abordant les points qu’il souhaite sans l’interrompre ni lui partager mes questions préparées. Sa vision de l’événement ne soulève bien sûr pas les mêmes interrogations que j’ai pu avoir en préparant cet échange. Après lui avoir laissé le temps de s’exprimer, je reviens sur certaines parties de son récit pour avoir d’autres informations et différentes perspectives, ses sentiments, ce qu’il ressent aujourd’hui, qu’est-ce qu’il racontait à ses camarades scolaires à l’époque. Notre rencontre a duré plus de 45 minutes malgré un environnement peu propice à la confidentialité . 

Devoir de reconstitution 

De retour à la rédaction le lendemain, je prends conscience de l’importance des paroles qu’il m’a délivrées ainsi que le travail de reconstitution que je vais devoir faire : faire la part entre sa manière de raconter les choses, ce que les lecteurs peuvent lire, la conjugaison des verbes en fonction des accusations portées ainsi que l’anonymat de toutes les personnes qui ne doivent pas être nommées au grand jour. 

Relecture et relecture plus tard, suite à cet article et au témoignage que j’ai recueilli, je suis beaucoup plus à l’aise à traiter des sujets qui paraissent parfois ardus. Les productions qui ont suivi celle-ci sont, selon ma vision, beaucoup plus précises dans le choix des mots.

L’article, qui comporte une grande partie du témoignage tout en le liant à une actualité et à une zone géographique inédite pour Mediabask est à retrouver juste ici : “Un ancien élève de Bétharram « prêt à partir en guerre »“.

Couvrir la foire au jambon, en images

Pendant ces six mois de stage, j’ai eu l’opportunité de réaliser diverses productions dont une à l’occasion de la célèbre foire au jambon, à Bayonne. Une expérience riche, sous un soleil de plomb, où j’ai du faire preuve de rapidité et d’efficacité ! 

9h05 – Arrivée dans un Bayonne déjà très ensoleillé, je dois prendre connaissance des différents lieux et ne pas rater le début du concours du meilleur jambon fermier.

9h20 – La prise de note est de rigueur pour connaître les critères du jury et les noms et fonctions de ses membres.

9h50 – Alors que le jury commence à observer et juger les différents jambons participants, je dois me précipiter sous le chapiteau de la foire, situé à quelques centaines de mètres, pour ne pas manquer l’inauguration officielle.

10h20 – Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray et différents élus locaux arrivent à la foire au Jambon et ouvrent officiellement l’événement.

10h44 – La délégation officielle vient se présenter aux stands et échanger avec les producteurs et salaisonniers. Certains prennent la parole au micro et expliquent les enjeux de la foire.

11h10 – La musique est au rendez-vous, mais en attendant les résultats du concours, je cherche un endroit calme à l’ombre pour commencer à rédiger mon article qui sera publié, après relecture, à 14h30.

12:08 – Je me faufile parmi la foule venue découvrir les lauréats du concours afin de prendre des photographies à envoyer au plus vite à la rédaction pour twitter immédiatement.

12:27 – Vainqueurs connus, la presse se précipite pour échanger avec le champion et en savoir davantage sur l’histoire de sa participation.

12:54 – Avec toutes les informations en poche, je me réfugie dans un café pour rédiger mon article, l’envoyer, avant de repartir pour la rédaction, située à 30 kilomètres.

De retour à la rédaction dans l’après-midi, j’élabore un diaporama avec les images prises au cours de la journée par le photographe afin d’enrichir mon article. Je choisis les photographies puis rédige leurs légendes. Ma production est à découvrir ici : Un démarrage radieux pour la 561ème Foire au jambon.

Annexes : mes réalisations

Au cours de mon stage au sein de la rédaction de Mediabask, j’ai eu la chance de rédiger de nombreux articles sur l’actualité du Pays Basque. À travers des reportages, des interviews, des brèves ou des sujets de fond, j’ai réalisé un travail journalistique complet et riche. Certains de mes travaux ont été traduits en basque, j’ai également traduit et adapté en français des articles en basque ou en espagnol.

Les articles signés Mediabask et non de mon nom traduisent une recherche journaliste limitée (communiqué de presse…) alors qu’au contraire, quand un article est d'”Emma Grandjean”, j’ai réalisé un travail de recherches conséquent en échangeant avec plusieurs personnes.

Vous retrouverez ici, dans l’ordre chronologique -depuis mon arrivée à la rédaction jusqu’à mon départ- mes productions écrites web. Certaines ont également été publiées dans l’hebdomadaire. Parmi toutes ces réalisations, “La lutte contre les logements vacants s’intensifie“, “Lycée Paul Bert, précurseur de l’égalité” et “« On agit pour partie pour des générations qui n’existent pas encore »” restent mes favorites.

Remerciements

Je tiens à remercier toute la rédaction de Mediabask, notamment Goizeder, ma tutrice et Willy, responsable du web, pour leur accueil et leur soutien lorsque j’en avais besoin, de m’avoir poussée au delà de ma zone de confort et de m’avoir beaucoup appris sur le Pays Basque, ses enjeux et sa beauté !

Je remercie également tous ceux avec qui j’ai pu travailler durant ce stage : les différents élus, témoins, associations que j’ai pu rencontrer et avec qui j’ai échangé pendant ces six mois.

Merci à Sybille qui m’a accompagné lors de ma recherche de stage.

Je remercie aussi tous mes amis, les nouveaux, Basques, comme les anciens, qui sont venus me rendre visite, pour m’avoir accompagnée dans ma découverte du Pays Basque !

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