Réseaux sociaux : les médias à la traîne
La place grandissante des réseaux sociaux dans la société oblige les médias à s’adapter à ce bouleversement et à s’acclimater à ses nouvelles règles. Après s’être développer ensemble, les réseaux sociaux font désormais cavalier seul.
Les médias ont pour objectif premier le fait d’être lu par le plus de monde possible et d’ainsi faire un gain d’audience continuel. L’entretien de leur communauté et la fidélité de ses lecteurs sont aussi des facteurs déterminants quant à leur marche à suivre.
En 2015, année déterminante où les réseaux sociaux deviennent des médias grâce à la création d’outils spécifiques aux rédacteurs, la mise en place d’une politique stricte quant aux médias pouvant créer du contenus sur la plateforme Snapchat montre le chemin qu’à pris la relation médias/réseaux sociaux.
Une interdépendance fortuite
Les réseaux sociaux permettent aux plateformes d’information une forte visibilité de diffusion avec un public varié et une audience régulière : 74 % des Français se disent « accro » aux outils connectés et vont donc fidèlement sur Internet.
Mais, les réseaux sociaux ont également besoin des médias afin de proposer du contenu de qualité et en quantité, dans le but de pousser les internautes à passer toujours plus de temps à le lire sur leur plateforme.
Pour les médias, les réseaux sociaux représentent le futur. De plus en plus de médias ne se lancent que sur Internet et beaucoup de sources d’information traditionnelles se voient à bout de souffle face à la rapidité de l’information : la presse écrite perd, de jour en jour, d’importants bénéfices.
Concernant les réseaux sociaux, la réciproque est plus compliqué : certes, les contenus médiatiques postés ont permis leur développement mais ils n’en n’ont dorénavant plus besoin pour continuer d’évoluer.
Les réseaux sociaux face aux médias
Sans média sur les réseaux, la fin des supports de diffusion est proche. Au contraire, Tiktok, plateforme récente qui compte des centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde, se développe très bien avec comme seule source de contenu, les utilisateurs anonymes et les personnalités publiques du Web.
C’est justement les médias qui souhaitent se déployer sur cette plateforme dans le but d’acquérir davantage de public, de plus en plus jeune sur cette application de vidéos.
Les modérateurs, limite mentale aux médias sur internet
Avec 35 000 modérateurs début 2021, Facebook est le réseau social qui compte le plus de petites mains. Permettant de respecter les chartes des plateformes en supprimant tout contenu inapproprié, ce job laisse le prestataire face à une telle violence que, pour ce post au sein de Facebook, le contrat n’est renouvelable qu’une seule fois, pour un an.
Sur Internet, chaque média se doit de modérer ses contenus en triant les commentaires parfois très violents laissés sous leur contenu. Des hommes et des femmes se doivent d’ainsi passer des journées entières devant les propos racistes, misogynes ou encore antisémites qui font rage sur le Web.