Hôte de la Coupe du monde, musées prestigieux, temple de la consommation et source mondiale de gaz, le Qatar s’est totalement recréé en une seule génération. En essayant d’allier tradition et modernité, de coller avec les pays occidentaux tout en gardant sa religion d’Etat, le pays de la péninsule d’Arabie a évolué. L’objectif pour les Al Thani, la famille royale : placer le Qatar sur la carte. Dans ce documentaire, c’est chose faite, les Qataris ont un siège sur l’échiquier mondial.
Pour raconter l’épopée récente d’une des sociétés les plus inégalitaire au monde, plonger à travers ce voyage inter-minable. Mais où le documentaire veut nous amener ? C’est la question à un million. On se laisse donc porter entre les anecdotes historiques et les différents visages de la société qatarie. Plus de place dans le 4X4 qui défile sur une autoroute à Doha, c’est un parcours du combattant que mène le réalisateur pour garder tous les aspects d’une civilisation bien trop complexe à comprendre et à résumer en moins de deux heures. Bien essayé, mais c’est loupé. Plans flous, interviews mal cadrées, le documentaire porte son projet à bout de bras alors qu’il dégringole les dunes de sable. Une œuvre audiovisuelle à ne pas louper si vous voulez vous informer vite fait, mal fait.
Pour le mondial de football, la règle du hors-jeu sera sans doute plus facile à comprendre que la volonté des réalisateurs. Néanmoins, ce documentaire est pertinent surtout si vous voulez finir influenceur en parfumerie, adepte des faucons ou kidnappé en Irak.